La voie de l'autoproduction
tout
comme celle des castings donne
davantage de déceptions que de satisfactions pour les artistes
dont le talent ne manque pas parfois. La part du rêve
est
importante. C'est ce rêve qui fait avancer ce monde particulier
où les élus sont souvent à compter sur les
doigts de la main. On pourrait parfois parler de galère tant
il est vrai que les chemins sont parsemés d'embûches.
Il suffit d'écouter les postulants aux castings vous parler
de leurs aventures, de ces autoproduits vous parler des difficultés
rencontrées pour la distribution
de leurs oeuvres.
De plus il faut imaginer le temps passé par un auteur pour
l'écriture d'un livre même si parfois c'est une partie
de sa vie qu'il veut faire partager aux autres. Dans e domaine de
la musique cela peut être moins long car écrire un
texte ou une musique demande un peu moins de temps mais la mise
en oeuvre d'un album c'est aussi le parcours du combattant avec
les répétitions, les enregisrements studios où,
lorsque l'heure tourne, le porte-monnaie s'en ressent fortement.
Il est donc conseillé, pour ne pas sortir avec de grosses
déceptions, d'arriver fin prêt pour les prises de sons
et ne pas bégayer ou hésiter dans l'interprétation.
S'il fallait mettre d'un côté les satisfaits et de
l'autre les déçus, la partie serait facile à
faire. Un auteur n'a pas la force de passer tous ces écueils
pour arriver, la plupart du temps, à pas grand'chose. Le
gros problème de ces inconvévients réside sur
le fait que les créations vont disparaître aux profits
d'oeuvres imposées. Du même coup la diversité
va également disparaître au profit d'une certaine standardisation
monocorde où le mercantilisme va remplacer l'artistique.
En ce qui concerne la distribution
il ne faut pas rêver du tout. Les grandes surfaces opèrent
par système de plates-formes où il ne reste que peu
de chance pour les autoproduits d'autant que les majors ne prennent
plus de nouvelles références lisez par là de
nouveaux artistes. La route est bouchée dans tous les sens
contrairement à ce que l'on pourrait penser en voyant tout
ce tapage médiatique fait par les médias sur les télévisions.
Il ne faut pas oublier non plus que passe à la télévision
n'obliage pas pour autant le téléspectateur à
aller acheter les musiques. Quant aux radios, c'est un peu la même
chose que pour la distribution. Toutes ces radios, dites locales,
ne sont locales que bien souvent par leurs implantations. Les programmes
diffusés dépendent pour 80 à 90% des radios
nationales. Que reste-t-il pour les artistes locaux ? Une peau de
chagrin qui s'estompe au fil du temps. Pour qu'un peu l'auditeur
branche son magnétophone, il copie la chanson et aucun disque
ou CD ne se vendra. De plus, il faut une répétition
des chansons pour que cela attire l'attention des auditeurs. Au
chapitre des déceptions on pourrait y ajouter des sujets
bien précis mais la liste serait trop longue sans doute en
juste rapport avec les sujets. La musique c'est aussi du rêve,
de la joie et de la bonne humeur mais surtout une passion pour les
créateurs, passion qui rime beaucoup plus souvent avec déceptions.
Cela a toujours existé et existera toujours.
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